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À qui sait voir

À qui sait voir, la haute balustrade qui entoure la place Johannes Merlat est un livre de pierre. Des générations d’habitants y ont gravé leurs initiales ou leurs émois amoureux. Mais, presque à son sommet, des inscriptions plus élaborées attirent l’attention : des croix, des lettres et une espèce de sibylline boussole. Il s’agit sans aucun doute d’indications pour trouver le trésor de Tarentaise. En effet, en 1815, après l’assassinat du Maréchal Brune par les royalistes d’Avignon, son aide de camp tenta de regagner Paris en empruntant les routes du Massif Central. Arrivé à Saint-Étienne, il se réfugia à l’auberge Chomier à Polignais. Bien sûr, il avait emporté la cassette de son supérieur où abondaient pièces d’or, billets, bijoux et diamants. Craignant une arrestation et la confiscation du magot, notre homme le cacha, la nuit, dans une grande prairie proche, sur la route du Puy. Ses appréhensions n’étaient pas vaines et le malheureux fut conduit, après sa capture, à Lyon où il fut incarcéré. C’est de là qu’il écrivit à une connaissance stéphanoise, un monsieur Durand, dit Paturaud, pour lui offrir, moyennement quelques subsides, de lui révéler l’emplacement où était enterrée cette fortune. L’homme versa la somme convenue, reçut toutes les informations et remua toute la pâture durant des semaines, mais n’y découvrit que choux blancs et buissons creux. Ainsi, le coffret dort toujours là, à proximité, et vous, les coureurs d’aventures, les pirates urbains, les fouilleurs de mystères, il vous suffira de déchiffrer cette mystérieuse énigme pour qu’il soit alors à vous !


Mercredi 22 mars 2017 -François MAGUIN



À qui sait voir - François MAGUIN
À qui sait voir - François MAGUIN

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